Vous souhaitez en savoir plus sur la névrose hystérique ?

Névrose : définition et symptômes

Commençons par parler de la névrose d’une façon générale.

Pour être bref, je dirai que la névrose est une affection psychique dont les symptômes sont l’expression d’un conflit entre un désir et la défense contre ce désir.

Pour Freud, la névrose prend son origine dans la prime enfance.

Pour aller plus loin, je vous renvoie à l’un de mes articles précédents : Névrose : définition et symptômes.

Parlons spécifiquement de la névrose hystérique

Il est important de préciser que si le mot « hystérique » est souvent une insulte à l’encontre des femmes, en psychanalyse ce mot a une toute autre acception.

La névrose hystérique, ou hystérie est une catégorie psychanalytique et elle concerne aussi bien les hommes que les femmes.

L’hystérie est une construction psychique qui relève essentiellement de l’image.

Je m’expliquerai plus loin.

La névrose hystérique n’est pas une maladie

La névrose hystérique n’est pas à proprement parlé une maladie.

Car nous sommes tous à des degrés divers névrosés et c’est n’est que lorsque notre névrose nous procure un mal-être ou pose problème qu’elle peut être considérée comme pathologique.

Comment apparaît la névrose hystérique ?

Chez l’enfant, apparaît très tôt l’idée que « l’autre » attend quelque chose de lui et que pour obtenir de l’amour et la reconnaissance de son existence, il devra répondre à cette « demande » (être gentil, bien manger, aller sagement au lit…).

Toute notre vie, nous serons donc en grande partie enfermés dans un monde clos régi par le discours initial de notre mère, de notre père puis par extension, de nos proches et enfin de la société.

Ce que Lacan appelait le grand Autre.

Si la personne relevant de la névrose obsessionnelle se croit obligée de faire ce qu’elle pense que l’on attendait d’elle, la personne relevant de la névrose hystérique essaie de correspondre à l’image qu’elle s’imagine que l’on avait d’elle.

Cette image pouvant être soit une image valorisée (« tu es le plus beau »), soit une image dépréciée (« tu es trop nulle »).

Nous pourrons ainsi avoir aussi bien avoir une personne sûre d’elle qu’une autre repliée et timide.

Un fantasme de séduction

Nous pouvons ainsi dire que le fantasme hystérique est un fantasme de séduction qui condamne à se présenter à l’autre, aux autres, comme une image.

Mais ceci est fragile et figé.

Car en s’égalant à une image, l’hystérique à besoin en permanence de reconnaissance pour que celle-ci soit confortée et ainsi se sentir exister (les philosophes diraient pour avoir une consistance ontologique).

Notons que nous ne sommes jamais tout d’un bloc et que la névrose hystérique pure n’existe pas.

Nous avons des dominantes qui s’expriment plus ou moins selon les circonstances.

Un hystérique peut ainsi avoir des traits obsessionnels et un obsessionnel des traits hystériques.

Quels sont les signes d’une névrose hystériques ?

  • L’hystérique est insatisfait(e). C’est le trait le plus caractéristique. Il/elle pense inconsciemment qu’on lui doit quelque chose et il/elle attend une sorte de compensation. L’hystérique se plaint ainsi souvent des autres.
  • L’hystérique à tendance à se chercher un « maître » sur lequel régner (ce « maître » étant une personne ayant un peu de prestige social). Mais dès qu’une reconnaissance est obtenue, l’hystérique aura tendance à se cherche un nouveau « maître ».
  • En matière amoureuse, l’hystérique a tendance à mettre à l’épreuve son compagnon ou sa compagne et à lui signifier qu’il ou elle n’est pas à la hauteur.
  • L’hystérique éprouve souvent de l’envie et de la jalousie.
  • L’hystérique oscille entre une certaine exaltation (il ou elle est convaincu d’avoir obtenu la reconnaissance de l’autre) et dépression (car cela ne marche pas ou pas très bien).
  • L’hystérique enfin souffre souvent de manifestations somatiques (anorexie, constipation, asthme…).

Névrose hystérique : la guérison est-elle possible ?

Alors que faire ? Comme je l’ai déjà dit dans mon article à propos de la névrose obsessionnelle, je ne connais pas d’approche plus efficace pour dépasser sa névrose que de demander l’aide d’un psychanalyste.

Il ne s’agit en effet pas ici de simplement réduire une angoisse ou quelques troubles superficiels (ce que font parfois bien les techniques comportementales et cognitives actuelles), mais de faire bouger les fondements profonds du psychisme.

Ce qui est la spécificité et la force de la psychanalyse, n’en déplaise à ses détracteurs.

Pour avoir un regard complémentaire, cet article pourrait vous intéresser : Oui, la psychanalyse guérit !