Vous souhaitez en savoir plus sur la névrose et sa définition ?
Freud a découvert que la névrose naissait à la suite de traumatismes vécus dans la prime enfance.
Lorsque la névrose est pathologique elle peut rendre la vie sociale difficile.
La névrose peut se traduire par des troubles anxieux, de l’irritabilité, un perfectionnisme excessif, des obsessions, des phobies, de la mélancolie.
Est-ce que la dépression est une névrose ?
D’une façon générale, la névrose provoque un sentiment important de mal-être et une souffrance psychique souvent forte.
Nous voyons donc que ce n’est pas la dépression qui est une névrose, mais la névrose qui peut entrainer une dépression.
La névrose est-elle une maladie mentale ?
En vérité, nous sommes tous névrosés à des degrés plus ou moins importants.
La ligne de partage se situe entre les névroses « normales », c’est-à-dire qui n’empêchent pas de vivre.
Et les névroses pathologiques qui elles peuvent être très invalidantes.
Les troubles névrotiques sont très courants même si nombre de névroses passent inaperçues ou semblent être de simples traits marqués de caractère (une personne très respectueuse des règles, celle qui rate souvent ses histoires d’amour, celle qui ne supporte pas l’autorité…).
Les névrosés savent en effet souvent composer en sociétés et nous ne les repérons pas vraiment.
La névrose n’est donc pas une maladie mentale.
La société valorise certaines névroses
Il arrive également que ce qui relève de la névrose soit valorisé socialement et ne soit pas identifié comme telle.
Prenons par exemple le cas d’un névrosé (il serait alors plutôt affecté d’une névrose obsessionnelle) qui travaillerait frénétiquement.
Dans une société comme la nôtre qui fait de l’efficacité économique une valeur supérieure, il passerait inaperçu en tant que névrosé et serait même plutôt admiré et encouragé à en faire toujours plus.
Malgré les contraintes psychiques internes qu’il s’impose (nous dirons qu’il répond à la demande. Je clarifierai cette notion plus loin), il trouvera le moyen de se justifier à ses propres yeux. Il ne sera ainsi pas (trop) en souffrance. Si ce n’est qu’il s’exposera à une crise cardiaque précoce.
Imaginons maintenant le même accro au travail dans une culture comme celle des anciens grecs.
Pour ceux-ci, le travail caractérisait l’esclave et non l’homme libre et n’était pas du tout quelque chose de valorisant (l’Attique, le territoire de la cité-état d’Athènes, comprenait environ 200 000 habitants, dont pas loin d’une moitié d’esclaves).
Notre travailleur acharné passerait dans ce contexte pour un individu étrange, un peu fou et pas très fréquentable.
Les trois types de névroses :
La psychanalyse distingue trois types de névroses :
La névrose obsessionnelle
La névrose hystérique
La névrose phobique.
J’aborderai dans des articles ultérieurs chaque névrose et leur définition.
La façon dont se forme notre structure psychique
Au préalable, je voudrai faire un peu de psychogenèse et voir comment se forme notre structure psychique.
Ce qui nous permettra de préciser la définition de la névrose.
La première chose que fait un nourrisson à la naissance est de chercher le regard de sa mère, qui est comme un phare qui l’oriente. Il est également tout de suite attiré par le mamelon maternel.
Il s’agit tout simplement pour lui d’une question de survie et au départ, le rapport à l’autre est purement réflexe.
Apparaît ensuite chez l’enfant, l’idée que « l’autre » attend quelque chose de lui et que pour obtenir de l’amour et la reconnaissance de son existence, il devra répondre à cette « demande » (faire des sourires à maman, aller sur le pot, bien manger…).
Nous sommes toujours dans une problématique de survie. Même si elle s’est déplacée d’un champ purement physiologique à un champ psychique.
Enfants, nous sommes donc complétement enfermés dans un monde clos régi pas le discours de notre mère, de notre père puis par extension, de nos proches puis de la société.
Ce que Lacan appelait le grand Autre.
Nous répondons à un programme souterrain et immuable
C’est ce qui explique que devenus adultes, nous ne pouvons pas vivre sans être sous le regard des autres et que nous ne pouvons pas nous empêcher inconsciemment de répondre à ce que nous croyons que l’on attend de nous.
Comme si nous répondions à un programme souterrain et immuable qui nous habitera jusqu’à notre dernier souffle.
Voici ce que les psychanalystes appellent la demande.
Le fait d’adresser à ce fameux grand Autre une demande et de répondre en retour à ce que l’on pense qu’il attend de nous.
Sachant que ce grand Autre n’existe pas vraiment et qu’une cure psychanalytique consiste à s’en détacher.
Nous voyons ainsi que même sans heurts majeurs au cours de l’enfance et sans névrose particulière, l’être humain est très contraint dans son fonctionnement psychique.
Vous comprendrez alors que la notion de libre arbitre des philosophes puisse laisser perplexe les psychanalystes.
Symptôme Définition
Lorsque les choses se passent moins bien, un individu peut développer une névrose qui s’exprimera par un symptôme.
Un symptôme est une situation de compromis que nous élaborons en vue de répondre à la demande de l’Autre et tenter de le combler, tout en ayant une petite part de satisfaction pour nous.
Toujours cette fameuse demande.
Le névrosé est enfermé dans un monde étroit
Voyons par exemple un névrosé (qui pourrait bien sûr être une femme) qui collectionnerait les timbres (ou toutes autres choses) d’une façon passionnée.
Il ne pourra s’empêcher de répondre à l’injonction inconsciente et inflexible de rassembler le plus de timbres possibles, dans l’espoir de les obtenir tous.
Espoir qui sera toujours déçu car il est en pratique quasiment impossible de venir à bout d’une collection, même en la restreignant à une catégorie spécifique (timbres français de 1900 à nos jours…).
Notre névrosé ne peut échapper à la demande inconsciente.
Par contre, il trouvera un peu de liberté et une satisfaction de « compensation » par exemple en se faisant des amis et en partageant régulièrement des apéros.
Le névrosé est ainsi enfermé dans un monde rétrécit et il n’accède pas à son plein potentiel.
Comment soigne-t-on une névrose ?
Alors que faire ?
Si je vous dis que je ne connais guère d’autres façons de guérir de sa névrose que de faire une psychanalyse, vous risquez de me soupçonner d’impartialité.
Il apparaît pourtant que les techniques thérapeutiques qui ne mettent pas au travail comme la psychanalyse les fondements profonds du psychisme ne procurent pas des effets satisfaisants ou durables.
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